FOCUS – Doukouré, solide central

FOCUS – Doukouré, solide central

Ce mardi 27 février, Ismaël Doukouré montrait toute l’étendue de son talent sur le pré vert du Groupama Stadium, en quarts de finale contre l’Olympique Lyonnais. En prime time, le strasbourgeois polyvalent, capable d’évoluer au milieu comme en défense, a montré pourquoi son meilleur positionnement se trouve devant le gardien, dans l’axe. Focus, en images, sur les signes qui montrent pourquoi son avenir est prometteur.

La gestion des appuis


Première situation. Face à Said Benrahma, Doukouré n’a pas chômé. Ici, on le voit adopter la bonne attitude. Promiscuité avec le porteur, positionné face à lui, il ferme les angles. On voit aussi la flexion bas du corps et la posture sur la pointe des pieds. Ainsi, il gagne en explosivité, réactivité, proactivité et dynamisme. Son temps de réaction sera minimaliste. Il écarte aussi son bras droit pour être prêt à augmenter sa surface d’intervention dans le duel, ou ralentir le porteur sur un crochet éventuel.


Dernière demi heure, on retrouve encore Doukouré et Benrahma. Cette fois-ci, le jeu se situe plus sur l’axe, et cette situation est en deux parties. Premièrement, on distingue l’intelligence situationnelle du défenseur strasbourgeois, qui court légèrement en diagonale pour ne pas arriver face à Benrahma et prendre le risque d’être pris à distance ou à contre pied. Il va légèrement se décaler par rapport au lyonnais, de sorte à terminer sa course à bonne distance d’intervention et fermer l’angle de tir sur le pied fort de l’attaquant, le droit.


Voici la deuxième partie de la situation décrite ci dessus, et on voit parfaitement le léger décalage entre Ismaël Doukouré et Said Benrahma. En fermant l’angle rapidement, il force le lyonnais à effectuer des touches supplémentaires pour se créer une nouvelle fenêtre de tir. On voit également que Doukouré reste sur la pointe des pieds pour jaillir sur conduite de balle et garder le dynamisme, ne pas subir. Benrahma parvient à tirer tout de même, mais sans trouver le cadre.


On retrouve l’intelligence situationnelle énoncée plus haut. Concentrons nous ici sur l’orientation du corps d’Ismaël Doukouré. Son bassin orienté vers l’extérieur, car il cerne rapidement le danger potentiel dans cette zone du terrain. Au milieu, Junior Mwanga est sur Maxence Caqueret dans un 1 contre 1. Dans l’axe, Saïdou Sow et Lucas Perrin sont attentifs à Gift Orban, en 2 contre 1. Frédéric Guilbert et Ismaël Doukouré sont aussi en supériorité numérique devant Said Benrahma. Cependant, il y a un risque d’infériorité si Matic, balle aux pieds, décide d’orienter à gauche, où Tagliafico est démarqué, accompagné d’Orel Mangala. Doukouré, grâce à l’orientation de son corps, et ses appuis bas, peut suivre l’appel de Benrahma et garder son temps d’avance. Au final, il tacle pour intercepter la seconde passe, et obtient une faute.

Fort dans les duels


Sur les duels, Ismaël Doukouré a montré de la malice, de l’expérience et de la solidité, notamment quand l’attaquant était dos au but. Systématiquement, il a su les neutraliser et les empêcher de se retourner. Son mode opératoire : mettre ses bras d’un côté, et le pied d’un autre. Il encadre totalement le porteur, et le met sur une fausse piste avec ses bras. Naturellement, le joueur en possession du ballon va protéger le côté où sont les bras. Doukouré met le pied côté ouvert, le tout en résistant aux duels. Et la situation est identique sur les autres captures d’écran.


Calme et lucidité


Orientation du corps, une nouvelle fois. Logiquement, c’est vers Fofana qu’il est orienté, puisqu’il est le seul lyonnais sans pression. Les autres attaquants sont pris. De cette manière, et en conservant la position plein axe, il anticipe et se tient prêt à réagir selon les deux scénarios possibles : La course plein axe, ou la passe vers le demi espace gauche, en direction de Fofana. C’est la deuxième option qui est choisie. Ismaël Doukouré peut enclencher la course dans le bon tempo.


Il intervient en premier sur le ballon. Mais, au lieu de dégager, il garde la possession balle aux pieds. Prise de risque payante et minutieusement analysée, étant donné la course du lyonnais. Ainsi, il sort de la pression et a tout le temps pour effectuer une relance intéressante.

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